La chef Jessica

Jessica, à la conquête des étoiles

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Elle donne l’impression de pouvoir se sauver au moindre bruit, mais ce serait oublier son tempérament de feu. On la croirait fragile, mais ce serait ignorer une volonté de fer. Ce qu’elle déteste le plus au monde ? La paresse et l’oisiveté. Qu’on se le dise : la patronne, ici, c’est bien elle.

Jessica, à peine 35 ans, vient d’être désignée meilleur chef cuisinier de GrandLine par la prestigieuse revue culinaire Myam. Cette consécration vient couronner une irrésistible ascension vers le succès, dont l’étape essentielle a sans aucun doute été la conquête cette année de sa seconde étoile au Guide Pirelli. Le « Cafe Maidia », l’établissement qu’elle a ouvert voici seulement deux ans, ne désemplie pas. Un changement radical après tant d’années à cuisiner exclusivement pour des militaires.

Dans ce café-restaurant spacieux et ouvert, cette native de Baterilla (SB) propose une cuisine inventive et précise, à la fois simple et sophistiquée. Avec une particularité toutefois : elle ne jette virtuellement rien, et s’en fait un honneur. « Chaque morceau d’un animal, d’un poisson, peut être considéré comme noble. Encore faut-il savoir le travailler ».

Elle a importé sur Grand Line la pratique courante sur son île natale de boire du thé en mangeant. Comme un sommelier, Jessica sélectionne ses thés avec soin et choisit ceux qui s’accordent le mieux à ses plats. Un concept original qui séduit les gastronomes et les journalistes et rencontre un succès fulgurant. « Moi, si j’ai un secret, c’est ma volonté de procurer de l’émotion. C’est l’essence du métier de cuisinier. »

Il faut également ajouter un gros zeste d’ambition à cette recette du succès. Jessica, qui cite fréquemment comme source d’inspiration son mari le vice-amiral Jonathan, se prend quelque fois à rêver à nouveau d’autres ailleurs, sans doute dans son South Blue natal.

Son rêve ? Réaliser une recette avec un légendaire fruit du démon. « Tout véritable cuisinier est en perpétuelle recherche de nouveaux ingrédients, de nouvelles saveurs. Si ce fruit existe réellement, j’adorerais l’utiliser dans une recette ! »

Les plats phares du Cafe Maidia :

– Banana-croco rôti, poireaux, piquillos, haricots et nouilles relevés d’un trait de soja.
– Tronçon de chacalot à la fleur de tilleul, légumes d’été – Noisette de chevreuil rôti au pralin de noisette de Goa
– Tartare de veau et langoustines, réduction au jus de durian
– Saint-Jacques de South Blue snackées, tartare de tomate et mangue au basilic
– Râble de lapin des mers infusé au Serpolet, Moules et Chorizo
– Volaille de South Bird croustillante, céleri confit, fruits secs et fromage de Vira.

Fils de chef cuisinier, Gaudry Payany débute comme photographe pour finalement découvrir la cuisine à l'âge de vingt-deux ans.
Il décide vite de faire de cette passion son métier et d'apporter un regard neuf au monde culinaire. Voyageur insatiable, il parcours les Quatre Océans en quête de nouvelles émotions gustatives, en abordant l'aspect ludique et accessible. C'est le critique gastronomique Lepiaf qui lui met le pied à l'étrier en lui proposant d'écrire pour la prestigieuse revue Myam. Cette collaboration dure 12 années.
Gaudry Payany rejoint la rédaction du GrandLine Times en 1520.