Totto Land, une prison à ciel ouvert administrée par la sanguinaire pirate Linlin

Totto Land : des réfugiés racontent la réalité du régime

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Leurs récits, poignants, font froid dans le dos. D’anciens habitants de Totto Land ayant réussi à s’enfuir du territoire de Charlotte Linlin témoignent depuis hier devant une commission d’enquête du Gouvernement Mondial. L’occasion pour nous d’avoir une pensée pour ces hommes et femmes, lâchement prit en otage par une pirate sanguinaire.

Ils sont une cinquantaine de réfugiés à avoir réussi, au péril de leur vie, à se libérer des griffes de la terrifiante Charlotte « Big Mom » Linlin. Ces hommes et ces femmes livrent des témoignages glaçants de leur ancienne vie, décrivant famines, violences quotidiennes et exécutions publiques. C’est la première fois que les Hautes Autorités se penchent de manière officielle sur la situation des populations civiles dans l’un des territoires les plus fermés et secrets au monde.

Entre 1 à 2 millions de personnes, selon des estimations indépendantes, habiteraient aujourd’hui la trentaine d’îles que compterait l’archipel de Totto Land. La zone, littéralement coupée du monde, est si bien gardée que même les troupes d’élite de la Marine ne peuvent s’en approcher. En bref, personne n’est autorisé ni à pénétrer, ni à quitter le territoire de la sinistre Impératrice pirate. Sur place, la seule loi existante est celle imposée arbitrairement par l’équipage de Mama. Sous son joug, une population entière vit dans la terreur la plus absolue.

Un exemple parmi tant d’autres : Jusqu’à ses 34 ans, Creamy, l’une des cuisinières attitrées de la famille Charlotte, pensait faire partie des privilégiées du pouvoir. Mais cette mère de famille aujourd’hui âgée de 48 ans a été envoyée un beau jour dans un camp de travail. Son crime ? Avoir demandé la permission de quitter son lieu de naissance. C’est pour la dissuader de telles idées que le régime l’a envoyée, avec son mari et ses quatre enfants, au camp de prisonniers de l’île du blé, « l’endroit le plus infernal de la planète » selon elle. Jamais elle ne se verra notifier de quoi elle est coupable. « Ils ont simplement dit : ‘vous n’avez pas besoin de voyager, vous pouvez vivre ici une vie belle et utopique grâce à l’immense mansuétude de notre protectrice à tous, la reine Mama.’ », a-t-elle expliqué devant la commission, décrivant des conditions de vie atroces.

Des témoignages édifiants

On savait que l’obèse Charlotte Linlin contrôlait son territoire d’une main de fer. On ne soupçonnait pas, en revanche, toute l’implacable cruauté subie au quotidien par les habitants de Totto Land. Le sadisme de la pirate atteint un point tel que son peuple, très largement sous-alimenté, vit entouré de nourriture… qu’il n’a pas le droit de manger.

Toutes les infrastructures, sur Totto Land seraient réalisées à base de nourriture. Toutefois, vivre dans une maison faite de chocolat et vouloir s’en nourrir est passible du très grave ‘crime de gloutonnerie’. Aussi, on ne s’étonnera pas que l’un des métiers les plus prisés sur Totto Land soit celui de démolisseur public… puisque ce sont eux qui reçoivent l’insigne honneur de devoir symboliquement manger les bâtiments à détruire (Mama ne supportant nullement que l’on gâche la nourriture). « Quelle ironie » s’insurge Karro Fourrey, présidente de la Ligue Mondiale pour la Paix, « cette prétendue Reine des Pirates obèse au point d’en être difforme laisse son propre peuple, simple instrument de sa folie psychotique, mourir de faim. »

En attendant de voir un jour tomber l’abject régime de Charlotte Linlin, sachez qu’une collecte de fonds a été ouverte par la Ligue Mondiale pour la Paix afin de soutenir ces réfugiés dans cette nouvelle vie qu’il s’offre à eux. Le GrandLine Times est heureux de pouvoir propager cette annonce et appelle ses lecteurs à se montrer généreux. La lutte contre la Piraterie passe aussi par le soutien matériel et financier à ses nombreuses victimes.

Originaire de South Blue, Carol Frip obtient un doctorat en sciences politiques à l'age de 20 ans. Elle se voit décerner le prix Goucon en 1520 pour son livre Le dessous des Révolutionnaires, écrit après un séjour clandestin à Saint Reia pour rencontrer rebelles, soldats, et civils en se fondant dans la population locale.
Ces cinq dernières années, elle a passé son temps à arpenter, en toute indépendance, ces pays en guerre où l'on ne donne pas la parole aux populations sur place.
Après avoir été correspondante à Alubarna pour le Sandy Post, elle rejoint le GrandLine Times en avril 1521.