Scandale au Cipher Pol!

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Le directeur des opérations du CP3, Paskopé, a été mis en examen ce matin suite à une information judiciaire ouverte début Août. Il pourrait se voir condamné par la Cour de Sûreté du Gouvernement Mondial pour crime de Haute Trahison.

Ils sont peu à se déclarer surpris à l’annonce de la mise en examen du directeur des opérations du CP3. Surnommé « Le Pirate » au sein des locaux du Cipher Pol, ce haut cadre du service des renseignements du Gouvernement Mondial traîne une réputation de chef «sulfureux» aux «colères mémorables» et aux pratiques « surprenantes ». Arrêté à son domicile mercredi matin, il est mis en cause dans une enquête ouverte par un juge d’instruction du Haut-Commandement des Armées pour de nombreux chefs d’accusation dont, entre autres, « trafic d’influence », « corruption », « usage de faux » et « abus de pouvoir ». Si les soupçons venaient à se confirmer, l’affaire pourrait être portée devant le Cour de sûreté du Gouvernement Mondial.

« Au-dessus de tout soupçon »

Se déclarant « profondément choqué » et victime d’une « campagne de dénigrement », Paskopé aura pris le temps hier de répondre aux nombreuses questions de la presse, dont les nôtres. « Je suis profondément choqué, et souhaite que la Justice puisse faire toute la lumière sur les odieuses calomnies dont je suis la victime ».

Aux accusations d’enrichissement personnel et de recel, il semble surpris. Frottant compulsivement sa bague en or et tirant une bouffée de son cigare, il assure « ne pas connaître les tenants et aboutissants de son service comptable » et souhaite « que toute la transparence soit faite sur le système de notes de frais en cas de fraude », avant de prendre l’engagement de « baisser si nécessaire le montant des paniers-repas de tout [son] service ».

Interrogé quant aux soupçons qui pèsent sur lui dans une affaire de violation du secret professionnel, c’est avec confiance qu’il déclare « avoir très peu d’amis en dehors du travail », preuve selon lui que les « maigres secrets dont [il] serait le garant » ne pourraient pas, « même s’[il] gaffait, sortir du Cipher Pol ».

Concernant les rumeurs de corruption active et passive dont il est également l’objet, celles-ci ne provoquent chez lui qu’un large sourire, et c’est avec bonhommie qu’il proposera au journaliste qui l’aura interrogé de « l’inviter à dîner afin d’en discuter plus longuement s’[il le souhaite] ».

Sur les allégations de trafic d’influence et de népotisme, il bottera également en touche. Le fait que son frère, son oncle, son beau-frère et sa femme aient tous intégré le Cipher Pol après lui relève d’après Paskopé « d’un heureux hasard », et il ajoutera être « toutefois honoré s’[il] a pu montrer l’exemple au sein de sa propre famille ».

Enfin, lorsqu’on lui fait remarquer que son nom est associé à un système de fausses factures, c’est naturellement qu’il se déclare « meurtri » par cette annonce, remerciant par avance notre journaliste si « cette révélation peut permettre de mettre à jour une quelconque irrégularité ».

Vigilance interne

Le Commandant en chef des armées (et par définition le grand patron du Cipher Pol), Kong, ne s’est pas exprimé sur la question – mais la discrétion légendaire du Numéro 2 du Gouvernement Mondial n’étonnera toutefois pas. Le directeur général du Cipher Pol, Bajolet, s’est déclaré pour sa part « inquiet » de l’attitude de Paskopé et a souhaité que « toute la lumière soit faite » à son propos, tout en insistant pour « respecter la présomption d’innocence ».

Interrogé sur cette affaire plus tôt dans la matinée, l’amiral en chef de la Marine Sakazuki a déclaré n’être « pas compétent pour juger une affaire civile », mais s’est dit favorable à une « chasse à la corruption généralisée au sein des Institutions Mondiales ». L’arrestation récente du commodore Bilic et sa condamnation devant une Cour Martiale la semaine dernière font écho à cette chasse aux « mauvais éléments ». Le vice-amiral Vergo, à la tête du G-5 et en visite aux Quartiers Généraux au moment où s’écrivent ces lignes, nous confiera qu’il était pour lui aussi « impératif de rester vigilant face à toute forme d’abus liés à la corruption et aux positions de pouvoir ».

Si l’enquête venait à se poursuivre et les soupçons à se confirmer, Paskopé se verrait alors présenté devant la Cour de Sûreté du Gouvernement Mondial afin d’y être officiellement jugé. Mais en l’absence de nouveaux éléments probants et de conclusions définitives, la présomption d’innocence prévaut évidemment.

Natif de Water7, Edgar Kent passe son Certificat d’Étude à l'âge de 15 ans, avant de s’inscrire à la Faculté de droit et de sciences politiques de St.Poplar qu'il quitte 3 ans plus tard, un double diplôme en poche. Il effectue en 1514 son Service Militaire pendant six mois dans le Nouveau Monde, et rejoindra à l'occasion les rangs des rédacteur de l'Agence Mondiale de Presse (AMP). Il restera membre de l'AMP et continuera à voyager sous protection militaire jusqu'en 1520, date à laquelle il retourne dans le domaine de la presse civile. Il intègre le GrandLine Times et en devient, à tout juste 30 ans, le rédacteur en chef.